C'est pour offrir ou pour un enterrement ?

Je me dis qu'il était peut-être temps que je commence à en parler, c'est un peu compliqué cette affaire, mine de rien. A dix jours de ce qui doit dorénavant être ma rentrée, je fais présentement face à quelques constatations. Contre toute attente, après avoir postulé au concours de Saint-Luc à Bruxelles en option bande dessinée, il semblerait que j'ai été prise là-bas, et que cela ne me laisse que peu de temps pour me charger de moultes formalités, comme par exemple changer de pays, trouver un logement et laisser un peu tout ce que j'ai ici. Ça fait sacrément bizarre tout d'un coup. Je m'en vais.

Alors oui, y a du monde qui va me manquer ici. Mais bon, je passerais dans le coin pendant les vacances, y a aussi Skype, mails, lettres pour les plus ancestraux, et pourquoi pas pigeon voyageur ou signaux de fumée pour ceux que ça inspire. Je veillerais aussi bien à laisser cette plate-forme à jour pour vous harceler à longueur de journée dans votre fil d'actualité, et vous donner deux trois nouvelles. On se reverra, bande de canards boîteux. 

Mais soit, il faut tout de même que je le reconnaisse, ça me fait un bien monstrueux. J'ai mis presque un an pour me relever de la gifle que je me suis prise à Angoulême, il a fallu que je remette tout à plat, et j'ai eu cette foutue chance d'être entourée des bonnes personnes pour faire face à cette période au cours de laquelle je me suis changée en serpillère. Violoncelles, s'il vous plait, t'as pas capté que c'était le moment d'émotion et de larmes dans la chaumière, bâtard de ton cousin par alliance au seizième degré ? Sinon, sur une note plus positive, j'ai vu le détail de mes cours, ça a l'air franchement génial, à raison d'une trentaine d'heures de cours dont dix de BD, sans parler du boulot en masse tard le soir. Ça me laissera pas beaucoup de temps pour farnienter, mais j'en connais un qui doit esquisser un sourire diabolique à l'idée de me voir enfin me mettre à bosser sévère. Voilà, les beaux arts et moi, c'est terminé.